Pourquoi les particuliers ne veulent plus investir en Bourse

Cela fait de la peine d’expliquer sur le blog d’Investir à la Bourse, pourquoi les particuliers désertent l’investissement en Bourse plus particulièrement sur les actions. En France, le phénomène est très flagrant avec une diminution des petits porteurs. D’un autre côté, j’ai envie d’exposer la vérité même si elle est douloureuse à court terme. En ce qui me concerne, cela me donne des bonnes idées pour mes futures formations en essayant d’accompagner concrètement les particuliers qui s’intéressent mais hésitent à se lancer pour des raisons que j’arrive à deviner. Au contraire de la masse, j’essayerais de ne pas tourner autour du pot.

3 images pour comprendre pourquoi les particuliers disent non à la Bourse

Comme les images valent mieux qu’un long discours, voici quelques-unes qui illustrent le manque d’intérêt dans l’Hexagone :

Niveau élevé des prélèvements sociaux et fiscaux en Bourse

Ce graphique nous montre que les gouvernements successifs n’ont pas vraiment la culture d’entreprise dans leurs gènes. Pour enfoncer le clou, taxer le capital, c’est freiner les investissements productifs pour l’économie française. Malheureusement, personne n’y pense à cet aspect.

En 25 ans, les prélèvements sociaux sur les dividendes ont été multipliés par 13. N’en parlons pas même pour les plus-values pour les compte-titres dont on est passé en l’espace de quelques années, du seuil de cession à l’alignement de l’impôt sur le revenu.

Pourquoi les particuliers désertent la Bourse

Il ne faut pas s’étonner que les krachs boursiers ont mis hors-jeu plus de 50 % des actionnaires individuels en 15 ans et la part consacrée à l’investissement en actions chez les ménages se réduisent sensiblement. Avec du recul, je vois une autre raison qui me semble la plus crédible, le manque d’accompagnement.

Composantes du patrimoine financier des ménages français

L’assurance-vie a été le grand bénéficiaire de la diminution du nombre d’actionnaires individuels avec une part qui est passée de 27 à 37 % sur la période 2000-2014. Si vous êtes abonné à ma newsletter, le placement préféré des Français risque de faire jaser dans les années à venir. Avec les taux négatifs, cela ne va pas s’arranger. Pour être honnête avec vous, c’est sur la partie obligataire qu’il y a la plus grande bulle de l’histoire

Sans être prétentieux, je ne verrais pas d’un mauvais œil un krach obligataire parce que cela permettra d’éliminer les excès d’un système basé sur l’expansion abusive du crédit et rebattre les cartes sur les habitudes d’investissement. Dans un premier temps, la douleur l’emportera à court terme mais ce sera plus constructif et sain à long terme si la majorité de l’opinion publique parviennent à s’éduquer efficacement.

NB : Les images sont tirées du site ANSA (Association Nationale des Sociétés Par Actions).