
[Aujourd’hui, je vous propose un article décalé sur la Bourse qui mettent en valeur les points communs entre le poker et le trading. Je sais que cela ne correspond pas à la devise de mon blog. Pourtant, je me suis dit que vous pouvez tirer quelques leçons au niveau de la psychologie des marchés.]
Voilà une des grandes tendances dans le monde de la bourse de ce début de vingt-et-unième siècle. De plus en plus de traders de talent se lancent parallèlement dans l’aventure poker et, la plupart du temps, y rencontrent une grande réussite.
Le poker est devenu bien plus qu’un passe-temps pour les cracs de Wall Street, et certains s’y consacrent à cent pour cent jusqu’à rivaliser avec les plus grands professionnels du Texas Hold’em, participant aux plus grands tournois de la planète et raflant la mise au nez et à la barbe des champions du poker.
Le poker est la petite sœur de la bourse. Cette aisance des traders au poker s’explique par différents points communs et similitudes entre les deux professions.
D’abord, dans les deux cas, le trader et le joueur de poker doivent manipuler d’importantes sommes d’argent, et chaque erreur, mauvaise décision ou prise de risque trop importante entraînera des conséquences négatives, voire désastreuses, sur leur portefeuille.
Ils ont donc tous deux une grande notion de la valeur de l’argent, de ce qu’il est possible de miser et de ce qu’il faut garder comme marge de sécurité.
Ensuite, dans les deux cas, il est primordial de savoir lire ce qu’il se passe ailleurs que dans sa main.
Ainsi, au poker, il faut être capable de comprendre la manière de jouer de ses adversaires, afin de savoir si ceux-ci bluffent souvent ou non, aussi bien en analysant leurs coups précédents que leur comportement corporel.
De même, dans le monde de la bourse, il est nécessaire de savoir lire les marchés et les valeurs boursières en amont, afin de savoir quand il est bon de vendre ou quoi acheter.
Les qualités requises au poker sont donc les mêmes que celles requises à la bourse. Il faut être capable de supporter une grande pression, due aux sommes d’argent en jeu, de pouvoir rester concentré et réactif durant de longues heures, afin de ne pas passer à côté des bons coups (une main en or permettant d’éliminer un adversaire ou une action à grosse plus-value potentielle), et aussi une grande sérénité dans les moments-clefs afin de ne jamais perdre son calme.
De la bourse au poker mais aussi du poker à la bourse. La preuve ultime de cette proximité entre traders et joueurs de poker est que le chemin se fait dans les deux sens. Ainsi, il n’y a pas que les traders qui se lancent dans le poker, mais aussi les joueurs de poker qui font ensuite carrière dans la bourse. Un bon exemple de cette reconversion inattendue est Chris Fargis.
Fargis s’est d’abord fait un nom dans le monde du poker en jouant à une variante particulière de celui-ci, le 2-7 Triple Draw (ne me demandez pas les règles de cette version s’il vous plaît, car elles sont très différentes du poker classique).
Agé désormais d’une trentaine d’années, c’est donc, comme la plupart des jeunes de sa génération, sur Internet qu’il s’est formé au poker, après des années à jouer seulement entre amis, ou dans des cercles privés jusqu’à que ceux-ci soient beaucoup plus régulés par les autorités américaines.
Son tournoi préféré en ligne est le WCOOP (World Championship Of Online Poker) de PokerStars. Il a réussi à gagner suffisamment de tournois en ligne pour tenter ensuite sa chance dans des compétitions live.
Durant ces années à sillonner les casinos des Etats-Unis, son plus beau fait d’armes restera sa victoire aux World Series Of Poker, face à la plus grande légende du 2-7 Triple Draw, Doc Jennings.
Au cours de sa carrière, Chris Fargis aura accumulé près de 137 000 dollars de gains, assez pour se faire repérer par une jeune compagnie de trading, Toro Trading, qui a voulu lui donner sa chance.
Danon Robinson, le patron de Toro Trading, explique qu’il n’a pas hésité à l’engager quand il lui a été proposé, car il sait que les joueurs de poker ont une grande compréhension des risques et des spécificités des métiers liés au déplacement de capitaux.
Il a aussi précisé que Fargis n’était pas encore le meilleur trader de sa boîte, mais qu’avec sa soif d’apprendre, il progressait très rapidement et, le plus important, ne faisait pas de grossières erreurs.
Jouer au poker pour améliorer ses compétences boursières. Les mondes du poker et de la bourse sont intimement liés pour de nombreuses raisons, il n’est donc plus surprenant de voir les acteurs de l’un se complaire dans l’autre et y rencontrer un succès grandissant.
Si vous voulez accroître vos compétences en trading, ne négligez donc pas une petite soirée au poker entre amis, ou quelques heures à jouer sur un site en ligne. Sans vous en rendre compte, vous deviendrez un meilleur investisseur ou trader en Bourse.