Le Royaume-Uni dit au revoir à l’Union Européenne avec un Brexit qui l’a emporté à 51,9 %. Néanmoins, je ne considère pas que c’est un séisme comme le prétendent les médias mainstream qui cherchent à survendre leurs informations. Pour relativiser, il y a deux ans de négociations pour que sa sortie soit moins douloureuse à condition que les décideurs politiques convergent dans une seule direction. Quant aux marchés actions, c’est la gueule de bois lors de l’issue du référendum. Dans ses phases de panique qui font partie de la vie de la Bourse, voici les attitudes à adopter afin de ne pas craquer sous le coup des émotions. Enfin, je termine un point marché en vidéo sur les indices boursiers et l’or.
Savoir quitter le navire dans les temps agités
Quand tout part en vrille sur les marchés actions, il est préférable de prendre de la distance en fermant vos écrans. Si vous êtes obsédé par les fluctuations des cours de Bourse toutes les 15 minutes, croyez-moi que cela ne vous rendra pas forcément service pour devenir un bon investisseur. Au bout du compte, vous avez du pain sur la planche au niveau de votre éducation financière et devez faire un travail de connaissance de soi.
La solution idéale serait de consacrer votre temps libre à faire à vos loisirs. Histoire de décompresser.
Se recentrer sur les fondamentaux réels
Les phases de baisses sont également l’occasion de revenir petit à petit aux bases fondamentales de l’investissement en actions. Le ping-pong des dernières semaines a tendance à nous écarter du vrai métier de la gestion de portefeuille. En faisant preuve de bon sens, le mauvais réflexe serait d’écarter sur le long terme des valeurs ayant un chiffre d’affaires important au Royaume-Uni sous prétexte que ce sera l’apocalypse. D’ailleurs, je vois mal les multinationales renoncer à leur part de marché dans la cinquième puissance économique mondiale.
Le plus rassurant dans ce Black Friday, c’est que les hedge funds se sont pris les pieds dans le tapis. Sur le plan psychologique, ils ont laissé des traces et risquent de rester sur la touche pendant un bon moment. Les faillites dans ce sous-secteur de la finance sont légion à l’image de LTCM en 1998 ou MF Global en 2011.
Ne cédez pas à la tentation d’acheter sous le signe des émotions
Lorsque vous voyez les marchés actions dégringoler, vous pensez qu’il y a des opportunités d’achats à bon compte. Personnellement, j’avoue qu’il y a une tentation d’en profiter. La sage décision serait d’attendre une potentielle phase de stabilisation parce que récupérer un couteau qui tombe peut être désagréable et les forces de marché sont difficiles à évaluer lorsque l’incertitude règne.
Dans les moments de panique, vous devez avoir conscience que la volatilité monte en intensité et la liquidité pourrait être en panne sèche. Concernant cette séance cauchemardesque du 24 juin 2016 qui restera dans les annales de la Bourse, j’ai l’impression que la baisse était ordonnée à l’exception du secteur bancaire qui a été sauvagement massacré. D’un autre côté, il a besoin d’être remis à sa place.
Ne comptez pas sur l’aide des banques centrales
La plupart des investisseurs professionnels et particuliers se reposent trop sur l’aide des banques centrales parce que leurs Quantitative Easing ont permis de soutenir les marchés financiers. Du coup, un dogme s’est propagé en permettant de ramener de la confiance au sein du système financier et dans une moindre mesure sur l’économie réelle. En cas de Brexit, elles promettent d’intervenir.
Si vous partez dans ce raisonnement pour investir, vous risquez de payer cher car les effets secondaires de leurs actions sont inconnus. Il suffit d’analyser les graphiques des indices boursiers sur une période de plusieurs décennies pour conclure que l’interventionnisme des banques centrales est nuisible sur le long terme. Les experts boursiers et économiques vont prétendre que c’est différent parce que la donne a changé. Néanmoins, les forces de marché découvriront tôt ou tard la vérité en essayant de tester leurs capacités à tenir leurs promesses.
Soyez indifférent aux rumeurs de marché, analystes financiers et économistes
Les rumeurs de marché, les analystes financiers et les économistes ont pour but de vous poussez à l’erreur afin que l’industrie financière en tire le bénéfice dans votre dos. Le cas du Brexit est la preuve qu’il ne faut pas faire confiance à ses parasites. Vous devez impérativement construire vos propres convictions en toute indépendance afin de prendre sereinement des décisions d’investissement.
Pour être franc, les brokers vivent des commissions sur vos transactions, se soucient peu de votre sécurité financière et ne souhaitent pas que leurs clients deviennent des nouveaux Warren Buffett en puissance.
Brexit : La baisse des marchés actions va-t-elle continuer
En essayant d’avoir la positive attitude, le Brexit a pricé en grande partie une prime de risque politique sur les indices européens même si le potentiel de baisse existe encore. Les événements politiques à venir ne manquent pas surtout en 2017 avec des élections majeures en France et en Allemagne.
Si la baisse se poursuit, il est inutile de paniquer parce que cela pourrait ouvrir des opportunités d’investissement sur des entreprises de belle qualité. Néanmoins, je suis circonspect que Wall Street n’a pas consolidé. D’une part, le S&P 500 est chèrement valorisé au regard du niveau du Shiller PE. D’autre part, le rapatriement des capitaux d’Europe et d’Asie qui est en sa faveur, s’estompera tôt ou tard.
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